Cette semaine à l’émission Les Oranges Pressées sur CIBL, on revient sur les données contradictoires du marché de l’immobilier portant à confusion certains consommateurs. 

À l’issu de cette année 2015 plutôt morose pour le secteur de l’immobilier, 4 facteurs sont à garder en tête pour commencer 2016 en toute quiétude.

Dans les prochaines années à Montréal, le marché de l’immobilier sera influencé essentiellement par 4 variables :
1- les données statistiques de vente
2- les données concernant les acheteurs de condos neufs en centre-ville
3- les mesures d’accession à une propriété
4- le resserrement des règles hypothécaires pour l’octroi des faits par le fédéral

Résolution 2016

À l’approche de la nouvelle année, une bonne résolution serait de se questionner sur les données statistiques de vente diffusées dans les médias. En effet, ces données sont extrêmement variables d’une source à l’autre et ne reflète pas toujours la réalité. Le marché immobilier est un secteur de données économiques microscopiques incompatibles avec des statistiques générales. Ainsi, il est fort probable qu’une maison sur la rue Fabre coûte plus chère qu’une autre maison sur la rue d’Iberville, pourtant de la même valeur.

Dans l’arrondissement Ville-Marie par exemple, la croissance des offres a fait perdre de la valeur aux propriétés. Le consommateur peut facilement être induit en erreur par des statistiques qu’il a lues ou entendues dans les médias. Et pour cause, il est impossible de détecter à l’œil nu ces détails microscopiques du marché de l’immobilier ! Faire appel à un courtier est la meilleure solution pour éviter de tomber tête première dans les chiffres.

Accès à la propriété, difficile en 2015

Depuis que le gouvernement fédéral a limité et encadré l’accès à la propriété, acquérir une habitation est de plus en plus complexe. Les acheteurs ne disposent plus de subventions et bien que le taux d’intérêt soit bas, il leur faut un pourcentage de mise de fond plus élevé. Cette accession est encore plus ardue pour les jeunes. S’ils souhaitent obtenir l’aide de leurs parents pour cette transaction, il faut que ces derniers aient de l’équité sur cette propriété. Mis à part cette aide, les jeunes ne bénéficient d’aucune subvention.

Malgré ces points négatifs, le marché de l’immobilier est encore à l’avantage des acheteurs et est d’autant plus favorable à Montréal qu’ailleurs au Canada. À titre d’exemple, la mesure mise en place dernièrement par le gouvernement fédéral autour de l’accession aux propriétés de plus de 500 000$. Le principe est de demander 5 % de mise de fonds pour les premiers 500 000$ et 10 % pour la deuxième partie de l’achat. Cette mesure devrait apaiser ce secteur du marché dans des villes comme Vancouver ou Toronto particulièrement affectées par l’accès à la propriété.

On peut terminer sur une note positive puisque les prédictions pour 2016 prévoient un marché toujours à l’avantage des acheteurs, des offres abondantes, un taux d’intérêt toujours bas et un écoulement des condos neufs !